3 femmes, 3 crises, 3 séries
Trois femmes en crise existentielle de 25, 33, et 38 ans. Découvrez les questionnements et les destins de ces trois femmes incroyables... (à lire avec la voix de documentaire JT). 3 mini séries de 8 épisodes, facile à regarder.
SÉRIE
10/6/2024


Je suis tombée simultanément sur ces trois séries lors de recherche routinière de nouveau contenu en streaming à consommer. Deux sur Disney + et une Netflix. Les trois séries tournent autour d'un personnage féminin (chacune) qui se trouve face au mur de la vie, et doit trouver des ressources pour se sortir de cette mauvaise passe.
Créée par Natasha Rothwell qui tient le premier rôle
How To Die Alone, c'est l'histoire d'une nana qui est encore amoureuse de son ex avec qui elle travaille et avec qui elle est restée ami (un choix discutable pour certain d'entre vous, vous me direz). Elle voit pas trop la vie du bon côté. En même temps avec sa vie peut-être que vous en feriez de même. Elle a la 30aine passée, works in a dead end job* comme ils disent (*travaille dans un job sans avenir) à JFK, le big aéroport de New York. Niveau ami, c'est compliqué. Niveau amour, c'est plus que compliqué. Niveau famille ça va pas trop.
Elle apprend épisode 1 que son ex va se marier, et qu'il l'invite au mariage, et c'est parti, que la crise existentielle commence. S'en suit une suite d'incidents vraiment chaotiques qui lui font envisager des décisions drastiques pour devenir la version 2.0 d'elle-même.
Ce qui ne transparait pas du tout à travers tout ce que je viens d'écrire au dessus, c'est que c'est une série goofy. Rien qu'au format et la réal, c'est vraiment filmé cheap, style sitcom toute lissée, cadrage, colorimétrie très basic raw. Avec les personnages clichés qui travaillent tous au même endroit, avec la majorité des décors papier carton hollywoodien.
C'est style sitcom dans la forme visuelle, mais niveau fond on y est pas vraiment. C'est comme si ils avaient utilisé ces codes afin de rendre accessible la série tout en dépeignant la vie chaotique loki bad sad de cette nana. Ça fait que tu peux regarder la série facilement avec légèreté sans être écraser par le poids de l'existence de cette meuf tout en échappant aux habitudes sitcomesques.
C'est léger, c'est facile, t'as envie de savoir ce qui va en advenir d'elle. Je trouve que l'histoire, aussi simple soit-elle, est engageante. Et les perso qui gravitent autour d'elle sont aussi simple, mais good vibe de fou et voilà, moi j'aime.
1. How To Die Alone
2. La loi de la plus forte


Adaptation du livre de Michelle Buteau, qui a aussi créée la série et y joue le premier rôle.
Mais butez moi les titres français. Le titre américain c'est Survival of the Thickest ("thick" ça veut dire épais, c'est une vanne par rapport à sa taille et à sa vie t'as capté, après c'est vrai que la vanne marche aussi en français avec le mot "forte" je suis mauvaise). Bref, c'est l'histoire d'une nana ... nan je dois commencer par parler de la réal sur cette série là. Réal vraiment production Netlix, tout beau, tout gloomy avec les objectifs anamorphiques pour raconter l'histoire d'une nana qu'on a déjà vu dans chaque foutu film ciblé pour ado féminin. La nana rêve de devenir styliste à New York, un peu rêveuse, extravertie de fou, girl boss. Tu vois le profil. Petite mention aux stylistes de la série qui l'habillent qui sont du coup... américains. Avec leur perpétuel bon goût (c'est une vanne, ça n'existe pas le bon goût américain). La nana elle serait au casting d'un Disney Channel on ne serait pas choqué. Passons. Au delà de ça, c'est smooth, c'est jolie, c'est good vibe, donc on aime, et on regarde.
À l'inverse de la série d'avant, c'est une série qui se prend au sérieux donc c'est pas fait pour être drôle mais c'est léger. Elle, son histoire de début de crise c'est que son homme, homme avec laquelle elle est depuis un bail, avec qui elle veut se marier, avec qui elle travaille, la trompe randomly épisode 1. Et comme c'est une femme qui se respecte, elle le quitte, et commence sa nouvelle vie en solo. Très "maintenant ma VRAIE vie commence" moment. Très girl boss.
Comme précédemment, rien de révolutionnaire mais comme c'est bien fait, et que c'est assumé, ça se regarde tout seul. Comme celle d'avant et celle d'après d'ailleurs, il n'y a qu'une saison. C'est facile à regarder et ça fait du bien.
3. Queenie


J'ai déjà fait un full article sur Queenie parce que je trouve vraiment que c'est une mini-série parfaite. Mais j'en rajoute une couche ici parce qu'elle rentre dans la catégorie de ces deux prédécesrices.
Queenie c'est une nana de 25 ans qui vit à Londres et qui s'est faite larguée épisode 1 par son copain de longue date. Elle travaille pour un magasine en ligne dans lequel elle est bof acceptée. Elle doit reconstruire sa vie, et pour se faire elle doit questionner les choix des ces dernières années : travail, amies, relations sexuelles et amoureuse, famille.
La série a des BO londoniennes du futur. C'est filmé tout comme il faut, avec un peu de recherche mais on est pas au cinéma non plus. Alors là par contre les stylistes engagés sur la série sont bons. Les personnages ne sont pas fantasmés comme chez les ricains et ça fait du bien enfin un peu parce qu'on est dans une série quand même mais t'as l'idée).
La série aborde le sujet des traumas de l'enfance de façon hyper smooth et non brutale, ce qui donne du fond à la série sans l'alourdir pour autant. Le format reste léger et amusant. On se plait à voir ce petit bout de femme naviguer tous ces questionnements qui vont avec son âge. Moi j'ai le même âge qu'elle et j'ai bien aimé voir cette nana au même stade de vie que moi qui se trouve confronter à des problématiques de base de la vie avec cette façon un peu chaotique mais nécessaire.
Dans son chaos, elle arrive par son caractère à créer un détachement agréable pour le spectateur face à ses péripéties.
Donc voilà, petite série légère et jolie, avec des accents de londonien qui bercent mes oreilles et j'espère vont bercer les votres.
Je vous remets le liens du full article au cas ou ça vous intéresse : Queenie.
Adaptation du livre éponyme par Candice Carty-Williams qui a créé et showrun la série Réalisé par Joelle Mae David